Planète éco
AbonnéOPINION. Contrairement à ce qui se dit parfois, les bourses ne sont pas déconnectées de la réalité. Et ce qui devait arriver est arrivé, les cours de GameStop et des autres entreprises adulées par les révoltés sont retombées, écrit notre chroniqueur Charles Wyplosz

Pendant quelques jours, la planète financière a été secouée par la révolte des petits boursicoteurs. Ce fut une révolte bien de notre temps: coordination sur les réseaux sociaux, frustrations contre les élites, désirs de revanche, actions frontales privilégiant l’idéologie aux dépens du réalisme, et fin douloureuse. Mais c’est peut-être, aussi, le début d’un nouveau monde.
Comme tout ce qui touche à la haute finance, comme on dit, ça a l’air compliqué mais ça ne l’est pas vraiment. Les bourses ont été inventées pour permettre aux entreprises et aux épargnants de se rencontrer virtuellement. Les entreprises qui ont besoin d’argent pour se développer cherchent des épargnants qui ont envie d’en détenir une partie. Les entreprises émettent des actions, les épargnants les achètent, la demande et l’offre se rencontrent et le «bon prix» est établi.