Yverdon et SLO ont réussi une saison extraordinaire mais n’ont attiré que 1500 et 1200 spectateurs de moyenne. Ils sont en train d’essayer de convaincre des joueurs, des sponsors, des collectivités publiques, afin d’avoir une équipe, un budget et un stade dignes de la Super League. Dans le canton de Vaud, les autorités s’inquiètent des renforts policiers qu’il faudra déployer pour encadrer les fans violents de grands clubs dans des lieux peu faits pour les accueillir. En Valais, Christian Constantin s’efforce d’exploiter une faille juridique car, selon lui, Yverdon n’aurait pas dû obtenir sa licence de jeu pour la saison prochaine.
Un SLO qui marche et un Sion assis
Sur les réseaux, des voix critiquent l’arrivée de ces deux vilains petits canards vaudois. Tous, y compris ceux qui défendent le football populaire et rejettent le principe d’une ligue fermée, préféreraient voir le FC Sion que Stade Lausanne. Ils oublient le mérite sportif, et cette loi jamais démentie que le travail paie sur le long terme. C’est la glorieuse certitude du sport. Pour paraphraser Constantin quand il fait du Audiard, un SLO qui marche ira toujours plus loin qu’un FC Sion assis.
Conscients de cette réalité, de nombreux supporters du club valaisan semblent aujourd’hui moins déçus que soulagés. Ils espèrent que cette désillusion sera l’occasion d’une profonde remise en question d’un mode de gestion devenu archaïque et contre-productif, avec ou sans leur emblématique président.