OPINION
AbonnéOPINION. L’implication de la Chine, avec un plan pour réduire l’escalade des tensions en Europe, pourrait constituer une porte de sortie honorable pour la Russie, écrit Thierry Madiès, professeur d’économie politique à l’Université de Fribourg

L’invasion russe de l’Ukraine et son lot de destructions et de vies brisées, après seulement deux jours de combat, sont dans tous les esprits. Le continent européen, pourtant habitué aux soubresauts liés à l’effondrement de l’URSS, ne pensait pas être confronté à un tel déchaînement de violence à ses frontières. Après tout, l’Union européenne, souvent décriée, et à laquelle la Russie comme la Chine, et dans une certaine mesure les Etats-Unis, dénient le rôle d’acteur stratégique, avait contribué à assurer une paix au continent européen, malgré la guerre en ex-Yougoslavie au cours de la moitié des années 1990 et les conflits «gelés» autour de la Russie.