Cet été, «Le Temps» a confié ses espaces dévolus aux opinions à six personnalités, chacune sur un thème et une semaine. Notre journaliste Frédéric Koller anime cette troisième semaine, consacrée à la Chine. Retrouvez toutes les contributions.

Ma première expérience de visite officielle en Chine remonte à une dizaine d’années. Bruno Latour, alors vice-président de Sciences Po, m’avait demandé d’être son conseiller pour une série de rencontres entre Pékin et Shanghai. Je me souviens de celle à l’Université de Pékin (Beida), où j’avais moi-même été étudiant durant mes études de doctorat. Après les échanges officiels, il y avait l’échange de cadeaux. Ma présence avait donné lieu à une rapide analyse: «Vous êtes un simple accompagnant. Mais vous êtes aussi un ancien étudiant de notre université. De plus, c’est la première fois que nous nous rencontrons.» J’étais reparti avec un magnifique porte-stylo, orné d’une gravure, et portant le logo de mon alma mater chinoise.