Opinion
AbonnéLes fruits de la recherche bénéficient aux sociétés qui les ont vus naître, c’est-à-dire les pays riches, sans atteindre une échelle plus globale, au service des plus pauvres et des plus vulnérables. Comment y remédier? Par une nouvelle approche de coopération, interdisciplinarité et entrepreneuriat que développe l’EPFL

Cet été, «Le Temps» a confié ses espaces dévolus aux opinions à six personnalités, chacune sur un thème et une semaine. Après l’avocat et chasseur de criminels de guerre Alain Werner (retrouvez toutes les tribunes sur la justice internationale ici), c'est au tour de Gisou van der Goot, professeure et vice-présidente de l'EPFL, de faire écrire ses invités, sur la science, le climat, mais pas seulement.
«Il est hélas devenu évident aujourd’hui que notre technologie a dépassé notre humanité». Ce constat désabusé d’Albert Einstein sur les dérives de nos avancées scientifiques résonne toujours aussi fortement. Les développements technologiques qui se sont succédé ces deux derniers siècles ont parfois servi des causes bien peu pacifiques, à l’instar de la découverte de la fission nucléaire qui a mené droit à la bombe atomique. La guerre est aussi, il faut le reconnaître, un moteur extraordinaire de l’inventivité humaine: les radars, les antibiotiques, le GPS ou encore la cryptographie en sont quelques exemples récents.