Comment j’ai formé un tribunal populaire qui a conclu que la Chine était coupable de génocide envers les Ouïgours
OPINION
AbonnéOPINION. Sir Geoffrey Nice QC*, avocat à Londres, a présidé un tribunal populaire, composé de bénévoles, qui a appliqué les normes judiciaires les plus strictes et reconnu la responsabilité de la Chine. Un jugement à la disposition de tous qui peut servir de référence

Cette semaine, la première de nos séries de débats estivaux, pilotée par Alain Werner, directeur du réseau international d'avocats Civitas Maxima, est consacrée à la justice internationale. Après avoir évoqué les migrations et le droit international, la guerre en Ukraine et la jutice internationale comme pratiquée par la Suisse, les questions posées par le sort des Ouïgours.
Face à la Chine et aux accusations nombreuses et documentées de violations massives des droits humains contre la minorité musulmane ouïgoure, que fait-on?
Pour compléter ce thème, lire aussi:
- la tribune de Michelle Bachelet, la haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme qui pour la première fois s'exprime personnellement sur sa visite: «dialoguer ne signifie pas tolérer ou fermer les yeux»
- celle de l'avocate Shona Jolly: Droits des Ouïgours: la collusion du silence
Les tribunaux populaires ne sont pas une panacée. Mais ils peuvent être utiles dans certaines circonstances. Fort de l’expérience de deux autres tribunaux de ce type – sur l’Iran et sur l’Indonésie –, j’ai été sollicité pour présider le tribunal chinois sur les prélèvements forcés d’organes, puis pour former et présider le Tribunal ouïgour. Dans les deux cas, il s’agissait de traiter des allégations de crimes les plus graves possibles, y compris celui de génocide, de la part de la République populaire de Chine (RPC).