Le 6 mai, les juges de la Cour pénale internationale (CPI) vont rendre leur décision sur la peine à infliger à Dominic Ongwen, ancien commandant rebelle ougandais et ancien enfant soldat. Son jugement de culpabilité a déjà été rendu, en février. Cette condamnation suscite des interrogations. Peu contesteront la gravité extrême des atrocités commises par Dominic Ongwen, détaillées dans 70 chefs d’accusation. Mais il a aussi été enlevé puis recruté à l’âge de 9 ou 10 ans par un groupe armé d’une cruauté extrême, l’Armée de libération du Seigneur, et a subi, des années durant, possiblement le pire de ce qu’un enfant peut subir en termes de violence et d’abus. Les juges de La Haye devront au minimum expliquer comment et à quel degré son enfance cauchemardesque d’enfant soldat peut ou doit mitiger les nombreux crimes commis à l’âge adulte.