Ma semaine suisse
AbonnéOPINION. L’enjeu est de savoir désormais auquel des deux pouvoirs, judiciaire ou politique, revient la responsabilité de définir ce que doit être un bien commun supérieur, écrit notre chroniqueur Yves Petignat à la suite du verdict sur l’état de nécessité dans l’affaire de Credit Suisse

Désastre judiciaire? A la fin d’un procès, c’est généralement celui de la justice qui commence. En mettant les 12 activistes climatiques au bénéfice de l’état de nécessité licite pour leur occupation des locaux de Credit Suisse (CS), le tribunal de Renens a certes ouvert une brèche importante en faveur de la reconnaissance de la désobéissance civile, comme l’a relevé Fati Mansour dans les colonnes du Temps. C’est désormais au président du tribunal, Philippe Colelough, de devoir répondre de l’accusation d’avoir rendu un jugement politique, selon le député Philippe Nantermod et la NZZ. Laquelle annonçait déjà un retour de bâton de la part du parlement.