Opinion
AbonnéLe travail social transnational est une profession encore méconnue et sa valeur pour les populations internationales est souvent sous-estimée. L’IA renforcera sa capacité à avoir un impact positif sur la vie de ses bénéficiaires, écrivent Jean Ayoub et Cilgia Caratsch, du Service social international

Cet été, «Le Temps» a confié ses espaces dévolus aux opinions à six personnalités, chacune sur un thème et une semaine. Après l’avocat et chasseur de criminels de guerre Alain Werner (retrouvez toutes les tribunes sur la justice internationale ici), c’est au tour de Gisou van der Goot, professeure et vice-présidente de l’EPFL, de faire écrire ses invités, sur la science, le climat, mais pas seulement.
Notre histoire commence avec Girish, âgé de 15 ans. Il quitte son Inde natale et voyage à travers le Pakistan, l’Iran et la Turquie pour arriver aux frontières de l’Europe. Sans papiers et ayant dépensé la totalité de ses économies pour payer des passeurs qui l’ont finalement abandonné, il se présente à un poste de police et demande de l’aide. Girish se retrouve dans une structure d’accueil pour adolescents mineurs et le Service social international (SSI), sollicité par les autorités, commence son travail de longue haleine: retrouver les parents de l’adolescent, rétablir le contact avec eux, l’assister dans sa situation actuelle et participer aux discussions autour de son intérêt: faut-il rester ou retourner chez lui? Il pense à ses parents tous les jours, ils lui manquent. Mais les conditions de vie dans son village natal ne lui manquent pas du tout.