Hexagone Express
AbonnéOPINION. Collectif d’intellectuels et de hauts fonctionnaires, à la fois sociaux-démocrates et libéraux, les Gracques publient ces jours-ci leur «Manifeste de la dernière chance» pour réformer la France. Un cri du cœur qui masque mal leur déception envers leur favori de 2017: Emmanuel Macron

C’est donc maintenant ou jamais. Maintenant, c’est-à-dire l’an prochain, lorsque sonnera l’heure d’un nouveau quinquennat, après le second tour de la présidentielle, le 24 avril 2022. Avec leur Manifeste de la dernière chance publié ces jours, le collectif les Gracques espère secouer le landerneau de la politique française dont le baromètre des sondages quotidiens est désormais calé sur… Eric Zemmour. A eux, hauts fonctionnaires, intellectuels et personnalités du monde des affaires, le soin de redire combien certaines réformes économiques, administratives et sociales sont incontournables pour remettre la France sur les rails, à commencer par celle des régimes de retraite. A lui, Eric Zemmour, le soin d’incarner, à longueur de plateaux télévisés, la France qui se fiche largement de leurs incantations chiffrées. Détail amusant: eux parlent de «dernière chance» quand lui intitule son livre La France n’a pas dit son dernier mot. Les voici au moins d’accord sur un point: la ligne d’arrivée, quelle qu’elle soit, semble se rapprocher.