L’Asie orientale divisée face à Biden
Opinion
AbonnéOPINION. A la suite de l’élection de Joe Biden, si l’Europe respire, l’Asie orientale est quant à elle divisée. Cela non pas entre pays amis et compétiteurs des Etats-Unis, mais dans chacun de ces pays et au sein de leurs institutions, précise Lionel Fatton, professeur en relations internationales à l’Université Webster de Genève

Durant la présentation de son équipe diplomatique, Joe Biden a déclaré: «L’Amérique est de retour, prête à guider le monde et pas à s’en retirer.» La grande majorité des dirigeants européens sont satisfaits. Dès janvier 2021, la fin de l’ère Donald Trump rétablira l’orthodoxie dans la politique étrangère américaine: les brimades diplomatiques, les menaces économiques, les louanges de chefs d’Etats autoritaires et les attaques contre un système multilatéral cher aux Européens cesseront, ou du moins diminueront fortement. Mais si l’Europe respire, l’Asie orientale est divisée, et ce non pas entre pays amis et compétiteurs des Etats-Unis, mais dans chacun de ces pays et au sein de leurs institutions.