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L’astre noir de l’addiction

OPINION. Le capitaine Haddock et Sherlock Holmes consomment des produits psychoactifs sans que leur bonne image en soit altérée. L’addiction a cheminé en littérature, à côté de l'arrivée de la norme et d’une prise en charge psychosociale. Plongée historique avec l'historien Michel Porret

Une fumerie d'opium à New York, en 1925.  — © Collectors weekly.
Une fumerie d'opium à New York, en 1925. — © Collectors weekly.

Après une première semaine de débats consacrésà la justice internationale, cette semaine nous revenons sur les addictions, thématique coordonnée par la journaliste invitée Malka Gouzer. Aprèsl'instrumentalisation de la drogue dans la guerre et la propagande, voici venue l'heure de la naissance de la norme, qui frappe aussi les artistes.

Les millions de lecteurs de Conan Doyle le savent bien. Détective génial du 221b Baker Street, violoniste mélancolique, Sherlock Holmes s’adonne à la cocaïne (dissolution 7%!), ce qui indigne le brave et moraliste Dr Watson. Tout aussi nombreux, ceux d’Hergé n’ignorent pas que le trop humain capitaine au long cours Archibald Haddock, vociférateur devant l’Eternel et prêt à sacrifier sa vie pour autrui, est un alcoolique incurable. Rien ne le dissuade, même pas les reproches répétés du sobre Tintin. Voilà deux figures imaginaires de l’addiction aux produits psychoactifs, dont les dépendances maladives n’ont jamais altéré l’image héroïque.

Assuétude

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