L’avenir relativement bouché des grandes alliances de droite
OPINION
AbonnéOPINION. La droitisation de l’UDC a diminué ses capacités d’alliance et sur l’ensemble du pays, le parti reste sous-représenté dans les exécutifs cantonaux en comparaison de sa force parlementaire, analyse le politologue Pascal Sciarini

A Genève, la droite populiste (UDC et MCG) a déploré l’échec de la grande alliance concoctée après le premier tour de l’élection du Conseil d'Etat et s’est offusquée d’avoir été réduite au rôle de «porteur d’eau». De fait, il est difficile de contester que les bénéfices de la grande alliance de droite – du Centre à l’UDC, en passant par le PLR et le MCG – ont été très inégalement répartis: cette alliance a fortement contribué à l’élection des deux candidates du PLR et de la candidate du Centre, mais elle a laissé sur le carreau les deux candidats MCG et UDC. En clair, les électeurs et électrices du MCG et de l’UDC ont bien plus joué le jeu de l’alliance que ceux et celles du Centre et du PLR.