Opinion
AbonnéPour les deux expertes Dahlia El Hakim et Roxane Sheybani, la loi sur l’égalité est nécessaire, mais pas suffisante. Pas assez connue des professionnel·les du droit, elle n’est pas toujours appliquée lorsqu’elle le devrait. Trop timorée, elle ne dissuade pas les comportements discriminatoires

Cet été, «Le Temps» a confié ses espaces dévolus aux opinions à six personnalités, chacune sur un thème et une semaine. Lynn Bertholet, qui dirige l’association Epicène, anime cette cinquième semaine, consacrée aux questions de genre. Retrouvez toutes les contributions de ses invité·es.
La loi sur l’égalité entre femmes et hommes (ci-après: LEg) fête cette année ses 25 ans. Elle est une lex specialis ou «loi spéciale», c’est-à-dire une loi plus spécifique qui s’applique en dérogation aux lois générales. Dans les rapports de droit du travail, le Code des obligations s’applique de manière générale et la LEg s’applique lorsque surgit une discrimination fondée sur le genre. La LEg marque une avancée non négligeable. Comme nous le verrons ci-après, le bilan de ce quart de siècle est cependant mitigé.