Comme à son habitude, la Suisse va suivre le courant européen, à son rythme. Cette fois-ci, le temps de retard est moindre. Le choc Syngenta l’explique. De quoi parle-t-on? Il y a un peu moins d’un an, l’Union européenne se dotait, après plusieurs de ses Etats membres, d’une loi de contrôle sur les investissements étrangers pour s’assurer que ses entreprises stratégiques ne soient pas les victimes de raids d’acteurs étatiques étrangers. La Chine, à demi-mot, était visée. Dans un monde où la compétition reste féroce mais où le protectionnisme revient en force, le continent européen ne peut plus demeurer le naïf du village global en laissant son marché grand ouvert et ses technologies bradées au plus offrant. C’est cette même voie que devrait suivre Berne.