«Si vous ne pouvez pas battre les machines, devenez-en une». Elon Musk a décidément le sens de la formule. Sauf que depuis quelques années, plus personne ne met en doute sa capacité de réaliser ses visions. De la Tesla, à la fusée SpaceX - qui est entrée dans l'histoire cette semaine en prouvant que, oui, elle pouvait être réutilisée - sans oublier Hyperloop, les batteries à bas coûts ainsi que le transport de marchandises par tunnel sous les villes, le milliardaire finit toujours par construire ses rêves.
En 2016, Elon Musk a crée Neuralink dont l'existence a été révélée ces jours derniers. On connaît les craintes paradoxales de ce conquérant de la modernité vis-à-vis de l'intelligence artificielle: l'entrepreneur craint que l'homme définitivement dépassé par la technologie ne devienne l'esclave d'une sorte de Skynet, comme dans Terminator. Mais sa vision a évolué: en novembre, il faisait cette fameuse déclaration sur la nécessité pour les hommes de devenir des cyborgs. Dorénavant, une de ses sociétés - pour l'instant largement orienté vers la recherche - va sérieusement étudier la chose.
Sa toute dernière création vise à dépasser les limites humaines. Attention, pour Musk, il n'y a aucun doute que nous sommes aujourd'hui plus puissant que ne l'était le président des Etats-Unis il y a 20 ans: «nous sommes déjà des cyborgs». Avec nos smartphones, et les app qu'ils contiennent, nous «pouvons répondre à n'importe quelle question, avoir une vidéoconférence avec n'importe qui, n'importe où». Mais notre principale limite tient au fait que... nous tapons toujours à deux doigts sur un clavier. «C'est ridiculement lent». Alors que d'autres travaillent sur une interface déjà beaucoup plus rapide que le texte - Google estime ainsi que le moteur de recherche est mort et cède la place à l'assistance vocale - Neuralink va beaucoup plus loin.
La start up travaille sur la possibilité d'implanter à terme une interface dans le cerveau - un cordon neuronal - dont le but est de nous faire communiquer directement avec les machines. Dans une première étape, Elon Musk prévoit que Neuralink permettra de traiter toutes sortes de maladies - de l'épilepsie à la dépression chronique et Parkinson - avant de s'attaquer à son grand dessein, créer un homme dont la bande passante lui permettra d'être l'égal des machines. Le prochain grand pas pour l'humanité?