Opinion
AbonnéOPINION. Les données d’une enquête comparative suggèrent que le lien entre crise sanitaire, impact économique et vote national-populiste reste complexe, écrivent leurs auteurs Gilles Ivaldi, de Sciences Po Paris, et Oscar Mazzoleni, de l’Université de Lausanne. Limité en Europe, cela pourrait par contre être le talon d’Achille de Donald Trump

Confrontés à une deuxième vague en forte accélération, de nombreux citoyens en Europe et aux Etats-Unis expriment leurs inquiétudes quant aux répercussions sociales et économiques de la pandémie mondiale de Covid-19. Depuis une quinzaine d’années, ces mêmes insécurités économiques sont au cœur de la vague national-populiste de droite qui touche de nombreux pays occidentaux, qu’il s’agisse du succès du Rassemblement national de Marine Le Pen en France, de la montée de la Lega de Matteo Salvini et des Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni, de l’émergence de l’Alternative für Deutschand outre-Rhin, de l’Union démocratique du centre en Suisse ou de l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche en 2016.