Opinion
AbonnéOPINION. Dès lors que l’Iran menace l’intégrité physique d’une quinzaine de chercheurs occidentaux, dont les Français Fariba Adelkhah et Roland Marchal, il est temps de suspendre la coopération scientifique institutionnelle avec lui pour le ramener à la raison, estime Jean-François Bayart, professeur à l’IHEID

En 1979, la République islamique d’Iran est entrée avec fracas sur la scène internationale en prenant en otage des diplomates américains. Dans les années 1980, elle a recouru à des attentats et des kidnappings. Déjà la recherche française avait payé un lourd tribut. L’un de ses spécialistes de la région, Michel Seurat, ne survécut pas à sa séquestration par le Hezbollah libanais, qui agissait en service commandé pour le compte de l’Iran et de la Syrie.