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Confrontée à un contenu difficilement attaquable, la conseillère d’Etat PLR a donc attaqué la couverture. Celle-ci pourrait induire le lecteur en erreur, lui faisant croire que cette démolition en règle aurait été réalisée avec le consentement de la principale intéressée. Le titre du livre renvoie certes aux entretiens complices que François Hollande avait eus avec des journalistes vers la fin de son mandat. Mais il suffit de l’ouvrir pour comprendre qu’il n’en est rien. Ce que Mme de Quattro qualifie de tromperie ressort du second degré voire de l’humour, appartient en tous les cas au genre du pamphlet, avec sa virulence, ses exagérations et ses injustices.
Grave et rare en soi, la décision d’interdire sous d’aussi minces prétextes un ouvrage sur un personnage public interpelle. Elle doit certes être confirmée sur le fond, mais, en attendant, la censure est à l’œuvre, alors même que la politicienne vaudoise est candidate au Conseil national et devrait donc être à même de faire face à la critique. De plus, la fâcheuse décision du Tribunal de Vevey ne peut qu’encourager la propension croissante des hommes et femmes politiques à porter plainte contre les écrits qui ne les caressent pas dans le sens du poil.
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