OPINION
AbonnéOPINION. Les participants à la conférence de Glasgow ont évoqué hier les coûts de la décarbonation de l’économie, en articulant des montants astronomiques. Une approche pessimiste et, surtout, inadaptée

Pour Le Temps, Bertrand Piccard tient, ces deux prochaines semaines, une chronique de la COP26 à Glasgow, à laquelle il participe.
Chroniques précédentes:
- Un possible «win-win» à la COP26
- A Glasgow, passer du «quoi» au «comment»
- Négociateurs et chefs d’Etat sont sur la corde raide à la COP26
Notre dossier spécial: COP26, entre espoir et pessimisme
On a parlé gros sous à Glasgow hier. Avec des chiffres à donner le vertige: la secrétaire au Trésor des Etats-Unis, Janet Yellen, a ainsi estimé que la transition mondiale vers la neutralité carbone coûterait entre 100 000 et 150 000 milliards de dollars («150 trillions» en anglais, soit un nombre à 15 chiffres). On a par ailleurs évoqué à longueur de sessions le «green premium», c’est-à-dire le différentiel de prix entre solutions propres et techniques polluantes actuelles. On présente ainsi la transition vers un monde durable comme compliquée, coûteuse et financièrement risquée. Je vois les choses de manière diamétralement opposée.