Sous mon sein, la grenade
AbonnéLes baisses des ventes se situent entre 40 et 70% suivant les pays. Tant mieux, disent certaines, finissons-en avec le confinement dans le rôle de poupées. Ce n’est pas l’avis de notre chroniqueuse

Il y a tellement de victimes collatérales du covid que certaines paraissent très futiles. Les confinements, semi-confinements, additionnés du port du masque, ont provoqué une chute terrible des ventes de cosmétiques et principalement de rouge à lèvres: on parle de 40 à 70% de baisse, suivant les pays. Il y avait déjà une tendance au «nude», le maquillage qui ne se voit pas, et il devenait en plus à la mode pour des vedettes réputées glamours de faire les malignes avec l’idée du «no make-up», parce qu’elles n’aiment plus la chimie ou adorent les animaux.
Il y aurait un élan aujourd’hui à classer comme des arriérées ces femmes qui se décorent façon gloss et sapin de Noël pour plaire aux hommes. Ces hommes eux aussi complètement arriérés, puisque sensibles à une mise en beauté sexiste et tutti quanti. Certaines se réjouissent ainsi de ce crash industriel comme d’un soutien-gorge jeté aux orties dans une manif’sixties: allez, profitons-en pour en finir avec le rouge à lèvres ou le maquillage, inventions destinées à nous confiner, c’est le mot, dans le rôle de poupées Barbie.