Cette semaine, la première de nos séries de débats estivaux, pilotée par Alain Werner, directeur du réseau international d'avocats Civitas Maxima, est consacrée à la justice internationale. Elle s'ouvre aujourd'hui par le sujet des migrants, considéré sous l’angle du droit pénal international.

On pourrait évidemment prendre la question migratoire de façon manichéenne. Ce serait plus facile! Soit considérer que les pays d’Europe doivent se fermer complètement à tous les mouvements migratoires et que les demandeurs d’asile ne sont que des immigrants illégaux à refouler de toutes les façons, et exciter les foules contre ces invasions. Soit, au contraire, considérer que tous les immigrants (rebaptisés réfugiés), méritent de trouver asile, au sens le plus élargi du terme, dans les différents pays d’Europe et pourchasser de façon vindicative, par des déclarations morales grandiloquentes et des guérillas judiciaires, tous ceux qui n’acceptent pas ce principe d’ouverture généralisée.