Sous mon sein, la grenade
Mike Horn, au-delà de mes forces
OPINION. Suivre l’«ego trip» de l’explorateur dans le Grand Nord laisse de glace notre chroniqueuse
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Aïna Skjellaug
Publié mercredi 27 novembre 2019 à 14:17,
modifié vendredi 29 novembre 2019 à 12:57.
Ce qui fait fondre la banquise en ce moment au pôle Nord, c’est la testostérone de Mike Horn. Les scientifiques du GIEC devraient s’y intéresser. J’écris à peine cela comme une blague. La testostérone, principale hormone sexuelle mâle, est à la base de mille comportements néfastes pour la planète, qui vont de faire rugir son moteur au feu rouge à construire des usines ultra-polluantes, en passant par la balade sur pôle avec photos sur Instagram. C’est toujours la même histoire d’Homo sapiens se frappant sur la poitrine pour épater ses semblables, surtout ses femelles.
Je ressens ça, en observant Mike Horn enrhumé, traversant l’Arctique, m’expliquant de façon si démagogique le réchauffement climatique qui le ralentit. Je regarde, ou plutôt, je suis obligée de me coltiner le feuilleton congelé de Horn et son pote, tant cette histoire est soudain devenue la plus importante des importantes nouvelles.