Opinion
AbonnéComment se peut-il que la loi CO2, dont l’objectif est la survie de notre espèce, n’ait pas obtenu de majorité? Pour Frédéric Herman, le nouveau recteur de l’UNIL, l’université doit intensifier son rôle de laboratoire ainsi que ses relations avec la cité

Cet été, «Le Temps» a confié ses espaces dévolus aux opinions à six personnalités, chacune sur un thème et une semaine. Après l’avocat et chasseur de criminels de guerre Alain Werner (retrouvez toutes les tribunes sur la justice internationale ici), c'est au tour de Gisou van der Goot, professeure et vice-présidente de l'EPFL, de faire écrire ses invités, sur la science, le climat, mais pas seulement. Cliquez ici pour lire les tribunes de ses invités.
A l’heure à laquelle j’écris ces lignes, la proposition de loi sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre a échoué. Comme enseignant et chercheur en sciences de la Terre, et sachant que la concentration de CO2 dans l’atmosphère risque d’être comparable d’ici à la fin du siècle aux conditions torrides qui régnaient sur Terre il y a 35 millions d’années, ce rejet me laisse dubitatif. Il interpelle d’autant plus qu’il s’est imposé malgré un soutien de la majorité des partis politiques, des milieux économiques et du monde académique, et en dépit de l’appel unanime de la communauté scientifique suisse, experte et leader mondiale des questions climatiques.