Genève, la ville, et ses citoyens sont déjà en ébullition totale: ils s’apprêtent à voter, le 28 février prochain, sur le projet d’extension et de rénovation du très vénérable Musée d’art et d’histoire. Le crédit s’élève à 132 millions, dont 67 de contributions privées. Deux camps s’opposent impitoyablement.

Dans le camp des adversaires du projet présenté par les autorités, Marcellin Barthassat, architecte et urbaniste. Il écrit: «Un bourrage irréversible de la cour, une surélévation illégale, un impact difficilement supportable pour l’édifice, un coût démesuré et des conséquences institutionnelles risquées, telles sont les raisons principales de notre refus à l’agrandissement destructeur du Musée d’art et d’histoire (MAH). Ce qui aurait dû être une véritable «revitalisation» contemporaine, en sympathie avec l’existant, est devenu l’objet d’une fracture culturelle, économique et politique».

Lire ici l’intégralité de sa prise de position: «Musée d’art et d’histoire: une transformation trop lourde pour la collectivité!»

Dans le camp de ceux et celles qui soutiennent le projet, il y a Charlotte de Senarclens, présidente de la Société des amis du Musée d’art et d’histoire. Elle écrit: «Un projet remarquable pour Genève est enfin à notre portée. En effet, avec la rénovation et l’agrandissement du MAH, nous pouvons redonner à notre Musée et à notre patrimoine la dimension qu’ils méritent. Ce projet assure la rénovation d’un bâtiment qui est dans un état critique, souffrant de problèmes d’isolation, d’hygrométrie et de chauffage. Le MAH ne peut pas garantir la conservation adéquate de ses collections. Un seul exemple: durant l’été 2015, la température a dépassé 35 °C dans plusieurs salles. Aussi, quoi qu’il advienne, le Musée devra être fermé à court terme pour faire l’objet d’une rénovation importante et urgente».

Lire ici l’intégralité de sa prise de position: «MAH: un projet remarquable doté d’un financement assuré»

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