Nathan Law: «Les techniques utilisées par le Parti communiste à Hongkong peuvent servir de modèle à d’autres dictatures»
Opinion
AbonnéOPINION. Réfugié au Royaume-Uni, l’ancien leader étudiant hongkongais Nathan Law explique dans un entretien exclusif comment, face à la dictature chinoise, les acquis de la liberté peuvent s’effacer du jour au lendemain

Cet été, «Le Temps» a confié ses espaces dévolus aux opinions à six personnalités, chacune sur un thème et une semaine. Notre journaliste Frédéric Koller anime cette troisième semaine, consacrée à la Chine. Retrouvez toutes les contributions.
Nathan Law a fui le territoire hongkongais en juin 2020, juste avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin à la région administrative spéciale. L’ancien leader étudiant s’est installé au Royaume-Uni où il a obtenu le statut de réfugié politique et d’où il compte poursuivre sa lutte contre le Parti communiste chinois. Pékin le considère désormais comme un «fugitif recherché». D’accord avec Joshua Wong et Agnes Chow, autres figures de l’opposition estudiantine restées dans l’ex-colonie où elles risquent jusqu’à 10 ans de prison pour leurs activités politiques, Nathan Law a fait le choix de l’exil pour continuer à faire entendre leurs voix sur la scène internationale. Le cofondateur du parti Demosisto considère que l'«autonomie» de Hongkong n’existe plus et que Pékin pourrait cibler d’autres territoires, à commencer par Taïwan, pour appliquer ses techniques de contrôle. D’autres gouvernements autoritaires pourraient s’en inspirer. Il met également en garde le continent européen.