Non au mépris pour le travail et la démocratie
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AbonnéOPINION. Une motion déposée au parlement menace les salaires minimums adoptés par cinq cantons. Le président de l’Union syndicale suisse, Pierre-Yves Maillard, s’en inquiète

Salaire minimum, une fausse bonne idée? Regards croisés sur une mesure adoptée par cinq cantons qui est menacée sous la coupole fédérale.
Ils vantent «la valeur travail». Ils se disent «fédéralistes». Ils prétendent respecter la démocratie directe. Mais par une motion qui sera discutée au Conseil national lors de la prochaine session, ils méprisent ces trois principes. Des parlementaires entendent en effet faire abroger les salaires minimaux adoptés en votation populaire dans certains cantons, au motif que des conventions collectives nationales de force obligatoire prévoient des salaires inférieurs.