OPINION
AbonnéOPINION. Après des années d’efforts et de résilience, des années vécues dans l’espoir d’obtenir un jour un permis, fameux sésame pour l’avenir, la réponse définitive à leur demande d’asile tombe: «Vous n’avez pas votre place ici», écrit Emmanuelle Werner Gillioz, Fondatrice et directrice de Yojoa

Dans la soirée du jeudi 10 mars, le Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH) a donné une voix aux jeunes déboutés de l’asile à Genève. Ils étaient nombreux dans la salle, leurs témoignages résonnent encore à nos oreilles. A Genève, ils sont quelque 50 jeunes à qui nos autorités ont collé l’étiquette «débouté». Un qualificatif qui porte en lui toute la puissance du rejet. Cinquante vies humaines. Un nombre qui semble si dérisoire, si futile dans le contexte actuel.