A vos noms et prénoms que je découvre dans ma boîte e-mail, chaque semaine, j’ai dessiné un visage, un âge, un parcours, une profession, un caractère; à vos traits d’humour j’ai assigné une couleur, à vos colères imaginé des racines, à vos analyses confronté les miennes. Je ne vous connais pas en vrai, mes lecteurs. Vous êtes mes contacts épistolaires virtuels, il arrive même que vous soyez incarnés dans une lettre réelle, qu’avec gourmandise je décachette en me demandant quelle calligraphie soutiendra le propos, et que je glisse dans une boîte dédiée à la mémoire de nos liens.