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Les palourdes du Zürichsee

Un jeune pêcheur zurichois veut faire découvrir les coquillages du lac aux amateurs de bonne table

Photographie du lac de Zurich, 16 mars 2017.  — © Walter Bieri/Keystone
Photographie du lac de Zurich, 16 mars 2017.  — © Walter Bieri/Keystone

Chaque mardi de l’été, notre correspondante à Zurich explore les secrets et les chemins de traverse de la cité de Zwingli.

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La dernière expérience culinaire en vogue à Zurich? Les crustacés du lac. Ses eaux douces abritent des petits coquillages originaires d’Asie du Sud-Est, arrivés en Suisse par le Rhin. Et il s’avère qu’ils ne sont pas seulement invasifs, mais aussi comestibles. On peut les déguster au restaurant Gamper, dans le Kreis 4, apprend-on dans le Tages-Anzeiger. Le pêcheur de 28 ans qui a découvert cette curiosité, Manuel Vock, plonge chaque semaine avec son masque et son tuba pour récolter quelque 10 kilos de ces mollusques, qu’il surnomme «coquilles d’or» en raison de leur couleur jaune orangée.

Bientôt chez Globus?

Secret professionnel oblige, le jeune homme reste discret sur sa méthode pour les dénicher. Mais le travail le plus fastidieux – Gänggelibüez en dialecte – n’est pas de pêcher les coquillages, explique-t-il au journal. C’est de les trier. Une fois sortis de l’eau, la moitié d’entre eux, ouverts, doivent être éliminés. Ce qui n’empêche pas le pêcheur zurichois de vouloir augmenter sa récolte à 100 kilos hebdomadaires, qu’il espère, avec son entreprise, la ferme urbaine Umami, livrer aux bonnes tables, mais aussi aux rayons du supermarché Globus.

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Ces coquillages lacustres se cuisinent à la manière des vongole, avec des spaghettis par exemple. Dans l’air du temps, ils répondent aux attentes des mangeurs soucieux de leur impact écologique: non seulement c’est un produit local, mais en plus sa pêche pourrait limiter la propagation de cette espèce invasive. Seul problème: sans iode, les palourdes du Zürichsee n’ont pas la saveur de leurs cousines marines, affirment les cuisiniers. Et, vu leur petite taille, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Qu’à cela ne tienne: Manuel Vock a déjà sa combinaison de plongée pour la saison de pêche hivernale.