OPINION
AbonnéOPINION. La secrétaire d’Etat Livia Leu est attendue mercredi à Bruxelles pour sa 3e et dernière visite: les entretiens exploratoires avec l’UE arrivent à leur terme. La Suisse pourrait, sans fracas, annoncer qu’elle met en pause la conclusion d’un accord institutionnel. Le scénario du pire, écrit l’avocat Jean Russotto, de Bruxelles

L’acharnement politique en Suisse à vouloir, une fois pour toutes, se défaire d’un accord institutionnel avec l’UE est non seulement consternant mais surtout alarmant. Cette aversion à l’égard d’une relation mieux structurée est un amalgame d’opinions éthérées et d’analyses politico-institutionnelles d’outre-tombe. Le sentiment à Bruxelles est que la Suisse se prépare à brûler lentement ce qu’elle n’a jamais adoré. Certes, rien n’a officiellement filtré puisque tant la Suisse que l’UE se refusent à divulguer quoi que ce soit. Cependant, il est prévisible que les contacts exploratoires avec la Commission européenne se termineront cette semaine, avec la visite attendue de la secrétaire d’Etat Livia Leu ce mercredi. Suite à quoi, la Suisse dressera un bilan et arrêtera peut-être une marche à suivre.
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