Opinion
AbonnéPlusieurs milliardaires, américains mais aussi suisses, ainsi que de grandes fondations ont lancé des initiatives spectaculaires pour le climat. Mais c’est surtout de la part des dirigeants de ce monde que l’on attend cette année des décisions courageuses, écrivent Karin Jestin et Mara de Monte, conseillères en philanthropie

Cet été, «Le Temps» a confié ses espaces dévolus aux opinions à six personnalités, chacune sur un thème et une semaine. Après l’avocat et chasseur de criminels de guerre Alain Werner (retrouvez toutes les tribunes sur la justice internationale ici), c’est au tour de Gisou van der Goot, professeure et vice-présidente de l’EPFL, de faire écrire ses invités, sur la science, le climat, mais pas seulement.
Est-il souhaitable que quelques personnes méga-fortunées puissent par leurs dons influencer l’agenda global? Voilà une question qui revient régulièrement dans les débats autour de la philanthropie. Une question légitime et pertinente en démocratie. L’exemple souvent cité est celui de la Fondation Bill & Melinda Gates qui, avant la pandémie de coronavirus, dépensait déjà chaque année près de 3 milliards de dollars pour la santé publique. C’est plus que de nombreux Etats, mais aussi plus que l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette fondation exerce-t-elle alors une influence problématique ou indue face aux aspirations des citoyens?