Le poisson pourrit toujours par la tête
OPINION
AbonnéOPINION. La ruine de Credit Suisse vient de ce qu’on a laissé trop longtemps et en toute impunité ses cadres dirigeants abîmer et finalement casser la banque, dénonce l’ancien banquier Thierry Lombard, pour qui des changements forts et rapides s’imposent

«Le poisson pourrit toujours par la tête.» Ce proverbe chinois illustre, pour moi qui suis un banquier suisse fier de son métier et de sa place financière, mon sentiment concernant l’origine de la disparition d’une très belle banque, qui porte le nom de notre pays et qui a contribué à ses débuts à tout ce dont un Suisse peut et doit être reconnaissant vis-à-vis de ses prédécesseurs: à l’origine de sa disparition, il y a les bonnes intentions de son conseil et de sa direction qui n'ont jamais été suivies d’actions, et une capacité exceptionnelle année après année, à faire pire.