opinion
AbonnéOPINION. Dans une prise de parole assez rare, la procureure fédérale Miriam Spittler défend l’action de la Confédération en matière de crimes de guerre. «Nous ne sommes pas engourdis!» écrit-elle en expliquant comment autorités et ONG doivent se répartir la tâche

Le débat d’idées ne se tarit pas quand montent les températures. Cet été, «Le Temps» a confié ses espaces dévolus aux opinions à six personnalités, chacune sur un thème et une semaine, avec mission d’y faire intervenir leurs propres auteur·es invité·es. C’est l’avocat genevois et chasseur de criminels de guerre Alain Werner* qui ouvre l’opération. Il est le curateur d’une série de tribunes sur la justice internationale.
- Hanna Burdoff: En Chine, «pour la sécurité de tous»
- Rune Steeberg: Répression des Ouïgours: et si nous restions factuels?
- Paola Gaeta: Les crimes au Xinjiang et les possibilités de la justice internationale
- Raphaël Jakob et Nils de Dardel: A Coppet, un crime contre l’humanité
- Alain Werner: Le procès qui a fait entrer des juges suisses dans l’histoire
- Nina Burri: La lutte contre l’impunité au cœur de la politique étrangère de la Suisse
Retrouvez toutes les contributions de la semaine dans notre dossier
En modifiant en 2011 le Code pénal, notamment dans ses articles 264 et suivants, à la suite de la ratification du Statut de Rome intervenue dix ans plus tôt, le législateur suisse ouvrait un champ juridique inédit. Il confiait à la justice civile, soit le Ministère public de la Confédération (MPC), la possibilité de poursuivre les crimes les plus graves – soit les crimes de guerres en temps de paix, poursuivis auparavant par les tribunaux militaires, les génocides et/ou les crimes contre l’humanité.