Opinion
AbonnéOPINION. Pour l’historienne et chercheuse Oksana Myshlovska, le président russe a construit par ses discours une perception de la menace qui, dans l’esprit de la Russie, nécessite une réponse militaire

Ce 24 février à l’aube, à Moscou, Vladimir Poutine a annoncé une «opération militaire spéciale». L’objectif déclaré serait de «protéger les personnes qui ont été soumises à des brimades et à un génocide par le régime de Kiev pendant huit ans». Une déclaration suivante du Ministère de la défense de la Fédération de Russie n’a laissé aucun doute: la Russie est entrée en guerre contre l’Ukraine: «[nos] armes de haute précision ont mis hors d’état de nuire les infrastructures militaires, les installations de défense aérienne, les aérodromes militaires, l’aviation des forces armées de l’Ukraine». Peu après, les médias sociaux se sont remplis de messages et de vidéos provenant de toute l’Ukraine sur des explosions et des mouvements de l’armée russe sur le territoire ukrainien.