Opinion
AbonnéOPINION. La réforme du cycle d’orientation genevois n’est pas qu’une réforme de structure, c’est aussi et surtout une réforme pédagogique dans les conséquences qu’elle aura au sein même des classes, écrivent Georges Felouzis et Barbara Fouquet-Chauprade, Groupe genevois d’analyse des politiques éducatives (GGAPE), FPSE, Université de Genève

La réforme du cycle d’orientation initiée par Mme Emery-Torracinta constitue un tournant dans l’histoire de l’école genevoise. Et ce tournant est majeur car la réforme à venir rompt avec la logique de séparation précoce des élèves dans des filières hiérarchisées dont le caractère inégalitaire est démontré de longue date par la recherche nationale et internationale en sciences de l’éducation. Depuis sa création dans les années 1960, le cycle d’orientation a connu de nombreuses réformes qui pour certaines ont fait l’objet de votations. La dernière en date, celle de 2011, a consisté à agir sur la façon dont les élèves sont orientés dans l’une des trois filières sans remettre en cause de façon fondamentale sa structure et la séparation des élèves dans des voies différenciées dès l’issue du primaire. C’est sur cet aspect que la nouvelle réforme, CO22, cherche à revenir.