Lors de son meeting de campagne organisé huit jours avant le premier tour de la présidentielle, le chef de l’Etat français a tout fait pour casser son image de président de la «France qui va bien»
«C’est injuste». La formule tombe tel un couperet. Comme s’il fallait que, pour franchir le premier tour du 10 avril puis être réélu le 24 avril, Emmanuel Macron démontre aux Français qu’il a appris à les connaître et à les comprendre. «C’est injuste»: tout au long de son discours prononcé lors de grand meeting électoral à l’Arena de la Défense, la plus grande enceinte sportive d’Europe, le locataire de l’Elysée a répété ces mots destinés avant tout à casser son image. «Sans doute avons-nous bien fait mais sans doute était-ce tard. Nous devons regarder en face l’épuisement de tant de soignants», lâche celui qui, depuis qu’il a pris la parole, énumère les mesures sociales comme un bouclier.