Cet été, «Le Temps» a confié ses espaces dévolus aux opinions à six personnalités, chacune sur un thème et une semaine. Notre journaliste Frédéric Koller anime cette troisième semaine, sur la Chine. Retrouvez toutes les contributions.

La Chine possède une civilisation vieille de 5000 ans. Cependant, la Chine n’a pas su rattraper l’onde de choc qu’a marquée la révolution industrielle sur l’époque moderne et a été largement dépassée par les pays occidentaux dans de nombreux domaines. Après la guerre de l’opium en 1840, les puissances occidentales ont fait exploser les portes d’entrée sur la Chine avec leurs navires et leurs puissants canons, ils y ont mené des guerres d’agression et la Chine est devenue peu à peu une société semi-coloniale et semi-féodale, faible et appauvrie. À cette époque, on appelait les Chinois ordinaires «les hommes malades de l’Asie» et ils vivaient dans une extrême pauvreté. Accrochée à l’entrée de l’ancien Bund de Shanghai, une pancarte indiquait: «Chinois et chiens interdits» et de nombreuses concessions étrangères formaient en Chine «des Etats dans l’Etat». Mais depuis cette époque, sauver le pays et faire renaître la nation sont devenus le rêve d’une vie pour de nombreuses personnes aux nobles idéaux en Chine. D’innombrables fois, ils ont mené leurs recherches dans ce sens et ils ont combattu pour cela; ils ont même sacrifié leur vie pour cet idéal, mais ils ont tous échoué. Ce n’est qu’avec la naissance du Parti communiste chinois que l’histoire de la poursuite du rêve de la nation chinoise a pris un tournant fondamental.