Revue de presse
Après s’être imposé sans trembler ce lundi à Church Road, le Bâlois sait que le chemin vers le 18e Grand Chelem est encore long. Et que la sortie de Djokovic ne suffit pas à lui garantir le gazon libre

«On ne demandait qu’à voir, on a vu. On voulait savoir et on sait, maintenant, que le dos de Roger Federer tient bon», respire un peu mieux la Tribune de Genève (TdG). Federer qui a donc poursuivi sa course lundi à Wimbledon, vers les quarts de finale. On vous épargne les nouveaux records ainsi réalisés, pour nous tourner vers l’objectif: soulever un 18e trophée en Grand Chelem, qui serait – allons, rêvons, espérons; prions, diraient certains – le huitième à Londres, sur ce gazon désormais «extra-européen». Car «Djokovic battu» – on le sait – «voilà qui change tout», comme l’écrit L’Express. Le «Nole» qui l’écarte des grandes victoires «depuis deux ans» et qui était son «adversaire théorique en demi-finale»… Voilà, voilà, le Bâlois voit singulièrement «croître ses chances», entend-on un peu partout.
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Quoique. Il y en a un qui entend aussi profiter de l’aubaine. Il s’appelle Andy Murray et est «à domicile». Quoique. A peine davantage que le Bâlois, écrivait encore récemment le Wall Street Journal: «Roger Federer Remains the (Fan) Favorite at Wimbledon.» Après une première semaine sans histoire, il s’agit donc maintenant de conjurer le souvenir du «niveau stratosphérique du Serbe» et de dépasser le tutoiement des étoiles, dit encore le magazine français. «Bien sûr, Federer peut passer à la trappe à son tour», dès mercredi contre Marin Cilic. Mais évidemment, «l’espace abandonné par le numéro un mondial va» donner tout son sel à cette deuxième semaine. Les jeux «sont très ouverts», dit l’Independent. Et les fans très prudents sur leur page Facebook.
48 quarts de finale en Grand Chelem pour Roger Federer. C'est juste monstrueux. #Federer #RF #tennis #Wimbledon2016 @RTSinfo
— Yves Terrani (@Terranyv) 4 juillet 2016
Sa Majesté rhénane, face à Steve Johnson lundi, «a prouvé», pense Le Matin, que la «vie d’heureux papa «retraité» n’était […] pas d’actualité». Dernier objectif à accomplir, donc? «Si je pouvais choisir, j’aimerais gagner Wimbledon une fois de plus», déclare-t-il avec modestie. Alors, «les choses sérieuses commencent», poursuit la TdG. «Il est bien, Roger, c’est certain. Quoi de mieux que de débouler en quart de finale sans avoir dilapidé ni set ni énergie»? Mais «le face-à-face avec le Croate sera une tout autre paire de manches» après ce que le Daily Telegraph appelle une «démonstration d’excellence». «Impérial», renchérit la BBC. Ce que Facebook sait déjà:
«Que vous inspire votre prochain match»? lui demande donc L’Equipe. «Que ça va être dur», répond-il lucidement: «Je me suis entraîné avec lui la semaine passée et je peux vous dire qu’il est en forme.» Mais «à Church Road, nombreux sont ceux qui l’expédient déjà vers une demi-finale contre Milos Raonic», toujours d’après la TdG. «C’est son tournoi. Son jardin. Son gazon béni. De quoi nourrir un rêve un peu fou», selon Le Figaro:
Can't believe it's been 15 years today. Still my favorite match of all time. pic.twitter.com/2DWPY6G1yx
— Roger Federer (@rogerfederer) 2 juillet 2016
Et puis, «J’ai besoin de fougue, de passion, d’émotions», a-t-il encore dit à L’Illustré, dans le grand portrait traduit du Guardian: «I need the fire, the excitement, the whole rollercoaster.» Le 25 juin dernier, les pronostics des internautes donnaient ceci sur le site de We love Tennis:
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