Le 27 août 1955, la Gazette de Lausanne publiait une chronique d’Henri Calet intitulée «Frivolités». L’écrivain français y racontait sa visite dans la boutique de Christian Dior à Paris. Sous ses allures de promenade, le papier avait ses acidités: «C’est un peu plus loin que j’ai vu une chose des plus curieuses: une mite qui volait autour d’une lampe. Mais une mite d’une espèce tout exceptionnelle, telle que je n’en verrai plus jamais d’autres. Une mite de chez Dior, brillante, dorée, débordante de santé, l’équivalent d’un pur-sang chez la race chevaline, une petite bête nourrie exclusivement de tissus hors de prix: satin, mousseline, tulle, velours, dentelles… Je n’avais pas perdu ma journée.»