Voilà quatre mois que la RTS est plongée dans un psychodrame mortifère. Depuis que Le Temps a publié de nombreux témoignages accusant trois collaborateurs de la RTS de harcèlement sexuel et qu’on a soupçonné l’existence d’un «dysfonctionnement systémique» au sein du média de service public, l’affaire a pris une ampleur colossale. Des magistrats indépendants ont été requis. Un guichet des plaintes a été ouvert et un bureau d’avocat.es a traité plus de 200 doléances. Les enquêtes, qui devraient être bouclées depuis deux semaines, sont toujours en cours. Bref, tout cela a l’allure d’un scandale majeur, d’un «RTSGate» au parfum sulfureux. Mais il faudra attendre encore, pour savoir s’il s’agit d’une affaire d’Etat ou de trois cas – isolés – de comportements professionnels coupables. Mais quelle que soit l’issue de cette affaire, il y a déjà lieu de s’interroger sur ses retombées.