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Pourquoi les sans-abri préfèrent les drogues aux médicaments

OPINION. Los Angeles est aussi la capitale des sans-abri. La psychologue Karina Green les connaît bien et les apprécie, jusqu’au jour où l’un d’eux a empoisonné son chien. Elle en tire des leçons sur les liens entre maladie mentale et addictions

Dans une rue de L.A. En 2017, une enquête nationale estimait que quatre sans-abri sur dix avaient une maladie mentale grave ou étaient toxicomanes. Los Angeles, novembre 2017. — © Jae C. Hong / AP
Dans une rue de L.A. En 2017, une enquête nationale estimait que quatre sans-abri sur dix avaient une maladie mentale grave ou étaient toxicomanes. Los Angeles, novembre 2017. — © Jae C. Hong / AP

Après une première semaine de débats consacrésà la justice internationale, cette semaine nous revenons sur les addictions, thématique coordonnée par la journaliste invitée Malka Gouzer.

Notre dossier sur ce thème: Addictions, entre ombres et plaisirs

La rivière de Los Angeles est mon endroit préféré depuis longtemps. Sur ses rives et ses îles fluviales, dans de nombreux camps, vivent des hommes et des femmes sans abri que je connais depuis aussi longtemps que je m’y promène. Une femme prénommée Isis possède son propre campement, qu’elle décore et soigne comme une maison. Il y a aussi Steve, un cow-boy sans abri qui n’a toujours témoigné que de la gentillesse à mon égard. Le soir, lorsque je l’aperçois sur son vélo, je remarque systématiquement le couteau qu’il porte à la ceinture – il est aussi long que mon avant-bras.

Je ne sais pas exactement pourquoi, mais je me suis toujours sentie en sécurité sur ce lieu. Lorsque j’étais enfant, ayant été moi-même et à plusieurs reprises sans abri, je me suis toujours dit: si tu devais à nouveau te retrouver dans la rue, ce ne serait pas si mal de vivre au bord d’une si belle rivière, d’y dresser une tente et d’avoir des voisins qui ne déménagent jamais.

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