opinion
AbonnéPierre Vandergheynst, professeur à l’EPFL, plaide pour la reconnaissance de la créativité des scientifiques et des qualités de chercheurs des artistes. Tous ont besoin d’errance intellectuelle. Il regrette au passage que le système universitaire encourage plus la normalisation que la singularité

Cet été, «Le Temps» a confié ses espaces dévolus aux opinions à six personnalités, chacune sur un thème et une semaine. Après l’avocat et chasseur de criminels de guerre Alain Werner (retrouvez toutes les tribunes sur la justice internationale ici), c’est au tour de Gisou van der Goot, professeure et vice-présidente de l’EPFL, de faire écrire ses invités, sur la science, le climat, mais pas seulement.
Lors d’une table ronde sur l’intelligence artificielle, on m’a demandé si je pensais que l’IA remplacerait un jour les scientifiques eux-mêmes dans le processus de recherche. Ma réponse spontanée fut de replacer ce nouvel outil dans la longue liste de ceux qui ont changé, parfois profondément, notre pratique de la recherche, la fameuse méthode scientifique.