Les débats passionnels autour de l’accord institutionnel souffrent d’un problème chronique. Ils omettent que les alternatives à cet accord sont limitées. Evaluer les défauts et les mérites d’un scénario sans les comparer aux autres est un exercice futile. Or, la Suisse dispose de six alternatives. Le statu quo n’en est pas une, parce que nos partenaires européens n’en veulent plus. Par rapport à la situation actuelle, trois constituent un recul du niveau d’intégration européenne de la Suisse tandis que les trois autres représentent une intégration supplémentaire. Ces six scénarios s’agencent le long d’un curseur: plus la Suisse veut d’autonomie, moins elle aura d’avantages découlant de la coopération avec l’Europe, et vice-versa. La situation d’une autonomie maximale couplée avec des avantages maximaux est idéale, mais elle n’existe pas.