Nous sommes devenus des obsédés du chronomètre
Opinion
AbonnéOPINION. On ne voit plus le temps passer, mais nous passons notre temps à le compter. Même en vacances, même en dormant, même en mangeant

Pour certaines personnes, c’est un bulldozer ou une machine à laver. Quelque chose qui les écrase ou les emporte. Pour d’autres, un TGV, un bolide. La vie comme un trajet Genève-Paris ou une course de F1. Un claquement de doigts. On veut bien sûr parler du temps, ces heures, ces minutes, ces secondes qui structurent notre existence et qui sans cesse nous échappent. A peine se lève-t-on que la journée se termine. A peine planifie-t-on le mois de janvier qu’arrive le mois de mars. A peine le temps de comprendre qui nous sommes et nous voici déjà parents, à jamais responsables.