Sommet Poutine-Biden: merci les Russes!
Opinion
AbonnéOPINION. Le vrai esprit du multilatéralisme, pour les autorités comme pour les médias, c’est d’abord d’être impartial et empathique et d’essayer de comprendre toutes les parties avant de juger, écrit Guy Mettan, journaliste indépendant

Il y a 36 ans, le 19 novembre 1985, Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev se rencontraient à Genève dans un sommet qui a fait date dans l’histoire de la guerre froide. Je m’en souviens comme hier: c’était le jour de mes 29 ans et j’ai conservé mon badge de journaliste accrédité jusqu’à aujourd’hui. Mais ce n’était pas le premier du genre pour Genève. Trente ans plus tôt, en 1955, les Quatre Grands – Eisenhower, Anthony Eden, Edgar Faure d’un côté, Boulganine, Khrouchtchev, Molotov et Joukov de l’autre – se retrouvaient dans les jardins de l’Ariana pour parler paix et sécurité après l’explosion des premières bombes atomiques soviétiques. La rencontre avait alors fait sensation. Je n’étais pas né, mais l’ombre de ce sommet a plané sur moi pendant les 22 années passées au Club suisse de la presse dans la pièce qui servit de chambre à coucher à Boulganine.