Ce qu’il y a de pratique, pour les dirigeant·es politiques, quand les crises s’enchaînent, c’est qu’il n’y a pas besoin d’essayer de trouver des solutions aux problèmes. Il n’y a pas le temps. Il suffit de savoir gérer les crises. L’épilogue de la dégringolade de Credit Suisse illustre bien cet état de crise permanent: la Confédération et la BNS viennent à la rescousse d’une banque investissant massivement dans les énergies fossiles et multipliant ces dernières années les scandales et les pertes, pour faciliter la création d’un mastodonte encore plus grand et difficile à contrôler, sans même en profiter pour lui imposer des exigences écologiques et sociales minimales pour ses investissements. Les prochaines crises sont déjà préparées.