Prise de vue
AbonnéCHRONIQUE. Les organisateurs de concerts pratiquent un métier à haut risque, toujours moins assurés de faire le plein le jour J. Ce qui vaut en musiques actuelles vaut aussi pour l’opéra. A l’exception notable des contre-ténors, ces athlètes vocaux qui cartonnent et mettent en lumière un répertoire souvent oublié

Dans tous les genres musicaux, les nouvelles habitudes des publics fracassent les certitudes d’hier: moins de fidélités, plus d’engouements de dernière minute, des notoriétés subites écrasant les carrières longues, pour souvent s’évanouir au profit du nouveau venu. La maladie est devenue aiguë dans les musiques actuelles, où les organisateurs de concerts naviguent à vue face à tant d’imprévisibilité, avec les risques financiers énormes que cela implique: un bouillon dans une salle de 7000 places, lorsqu’il ne s’en vend pas 3000, et ce sont des centaines de milliers de francs qui partent en fumée.