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Subjectif. Texto par Eric Felley

Le Courrier a publié samedi dernier un excellent article sur le Falun

Le Courrier a publié samedi dernier un excellent article sur le Falun Gong, mouvement réprimé en Chine. Il met en lumière la doctrine, le Zhuan Falun. On apprend que le but ultime de cette religion est de s'élever le plus haut possible dans les niveaux de réincarnation: «En cas de réincarnation en pierre, vous n'en sortirez pas pendant dix mille ans», écrit le grand maître Li Hongzi. Bon pied, bon œil, méfiez-vous quand vous marchez sur une pierre, vous marchez peut-être sur quelqu'un.

Pour détourner le regard de ce monde rempli de Chinois hostiles, le grand maître Li Hongzi préconise un exercice périlleux: «L'ouverture de l'œil céleste dont nous parlons consiste à percer un passage entre les deux sourcils, afin de laisser la glande pinéale voir directement, c'est cela que nous appelons l'ouverture de l'œil céleste.»

Exercice à faire chez soi: «Le vrai Gong, qui détermine le niveau de l'homme, grandit en spirale à l'extérieur du corps humain pour monter finalement sur la tête et y former une colonne de Gong.» Si l'on fait bien les exercices, on pourra «voir des objets à travers les murs», «lire dans la pensée d'autrui» ou «allumer une cigarette les doigts levés».

Hélas, c'est comme marcher sur l'eau, ce n'est pas donné à tout le monde. Le Falun Gong, écrit Le Courrier, établit une séparation claire entre le cercle des initiés et la multitude des gens qui «ramperont à jamais dans le cadre tracé par leur ignorance». C'est-à-dire à peu près tout le monde.

En Suisse, c'est le député écologiste genevois Patrice Mugny qui a pris fait et cause pour la défense du Falun Gong auprès du Parlement fédéral. Il faut espérer pour lui qu'il ne finira pas comme un serpent.

Le monde est essentiellement fait de mystères, par exemple la disparition d'objets dans des conditions inexpliquées: «Le rapport évoque ainsi des murs avec des traces de tableaux, mais sans tableau, des cassettes vidéos sans magnétoscope», révèle la Tribune de Genève. L'Office des poursuites et faillites de Genève finira comme un épisode de X-Files: la vérité est ailleurs.

Les tableaux ne finiront en tout cas pas chez Michel Thévoz, conservateur de la Collection de l'Art brut: «Un pied dans la sauvagerie et un pied dans conservation de la sauvagerie», écrit une dépêche ATS. A 65 ans, il entre «dans le couloir de la mort» et laisse sa place. Pour lui, l'art brut subsiste aujourd'hui grâce à des êtres singuliers «dans une société bactérienne où chacun devient le clone de l'autre». Comme chez le Falun Gong, le clonage des esprits a précédé depuis longtemps le clonage des corps.

«Les cagots se raidissent et les tartuffes tonnent», écrit l'avocat Marc Bonnant dans la Tribune de Genève. «M. Piguet, c'est Histoire d'O, sans le style.» A ce sujet circule une plaisanterie à dimanche.ch. Si, par hasard, l'on croise une femme dont la fesse est tatouée «DP», il ne s'agirait pas de Daniel Pillard.

Forces occultes encore. L'état de guerre entre Israéliens et Palestiniens fait réagir un lecteur dans 24 heures: «La situation actuelle, l'isolement mondial progressif de l'Etat hébreu annoncent un différend entre le Dieu d'Israël et le reste du monde […] Une chose est sûre, Dieu ne va pas tenir compte de sa cote de popularité dans les sondages pour intervenir.» Allah non plus.

Expo.02 a démarré avec les ExpoGames, des joutes sportives dont la finale se déroulera en août 2002. Un premier tournoi a eu lieu à Yverdon, en l'absence de tout représentant du Falun Gong, dommage, le week-end dernier. D'après 24 heures, il manquait un peu de public. «D'après nos estimations, relativise l'organisateur, près de 1 500 personnes sont venues. Mais il y en aurait eu le double, on n'aurait certainement pas vu la différence.» Pourquoi ne dit-il pas tout de suite qu'il y en avait 3 000? La bataille des chiffres d'affluence ne fait que commencer.