OPINION
AbonnéOPINION. S’il est de bon ton d’exprimer sa solidarité avec le peuple ukrainien, s’abstenir de soulever le fait que ni la Russie, ni l’Ukraine ne respectent leurs engagements internationaux à l’égard des prisonniers de guerre représente une faute politique grave, écrit Thierry Germond, délégué général du CICR pour l’Europe (1989-1994)
Le Département fédéral des affaires étrangères a explicité la volonté de la Confédération d’être élue au Conseil de sécurité de l’ONU avec le slogan «Un plus pour la paix». Objectif soutenu majoritairement par les Chambres fédérales, on serait en droit de s’attendre à ce que ces dernières traduisent en actes cette ambition de politique internationale de la Confédération. L’argumentaire du Conseil fédéral justifie l’importance que revêt, pour la communauté internationale, sa candidature au Conseil de sécurité par un agenda humanitaire commun entre la Suisse et le CICR. De fait, cet agenda est commun à l’ensemble des Etats parties aux Convention de Genève, soit l’ensemble de la communauté des Etats, Russie et Ukraine comprises.